Dispositif territorial de prévention de la radicalisation violente

  • Mis à jour le 29/11/2023
  • Publié le 14/06/2021
Le dispositif territorial de prévention de la radicalisation violente, la DGSI et les préfectures travaillent ensemble au sein d'un groupe d’évaluation départemental de la radicalisation islamiste
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Depuis 2014, chaque préfet a constitué dans son département un groupe d’évaluation départemental de la radicalisation islamiste (GED) afin d’organiser le décloisonnement interservices de l’information et de structurer les échanges entre les instances départementales et nationales. Explications d'un dispositif au cœur de la prévention et du suivi.



Le GED répond à plusieurs objectifs : 

  • organiser l’échange d’informations entre services compétents au niveau du département, considéré comme le premier échelon opérationnel pertinent ;
  • s’assurer que chaque individu signalé pour radicalisation potentiellement violente fasse l'objet, en premier lieu, d'une évaluation puis, si l’évaluation menée conclut à cette nécessité, d’un suivi sécuritaire dans la durée. 

Dans ce cas, le suivi permet notamment :

  • l’identification du service chargé du suivi des personnes signalées, dans la durée ; 
  • la mise en place de mesures d’entrave administrative et/ou judiciaire, lorsqu’elles sont nécessaires ; 
  • et le lien avec le suivi psycho-socio-éducatif assuré par les cellules départementales pour la prévention de la radicalisation et l’accompagnement des familles (CPRAF).

La DGSI assure prioritairement le suivi de toute personne qui présente un lien supposé avec un projet ou un réseau terroriste, et/ou de velléitaires pour rejoindre une terre de jihad. Elle peut aussi évoquer tout dossier des autres services.

Le GED se compose des représentants locaux des différents services de renseignement, des services de police judiciaire, de gendarmerie, de l’administration pénitentiaire et du procureur de la République. Selon l’ordre du jour, le préfet peut également convier des membres occasionnels représentant les douanes, la police aux frontières, les services fiscaux, les services pénitentiaires d’insertion et de probation, etc.

Il se réunit au moins deux fois par mois et examine les signalements issus des services, des états-majors de sécurité des préfectures (EMS) et du centre national d’assistance et de prévention de la radicalisation (CNAPR) piloté par l’UCLAT*. 

Les GED sont supervisés par les zones de défense et sécurité en métropole et leur activité est suivie par l’UCLAT au niveau national.

 

 A lire également :
l'interview croisée de Catherine Ferrier, Préfète du Tarn, et du directeur départemental de la sécurité intérieure et celle de deux référents radicalisation au sein d'une préfecture.

*Unité de concours de la lutte antiterroriste - DGSI